Restauration de façade

La mise en valeur patrimoniale des villages est une priorité du Grand Narbonne. La Maison de l’Habitat mobilise d’importantes ressources au service des propriétaires désireux de bien faire pour restaurer les façades de leur habitation.

Avant d’intervenir sur ma façade, il est nécessaire de détecter et de comprendre les désordres éventuels des façades, afin de bien organiser mes interventions. Je prends conseil auprès des professionnels compétents pour m’y aider.
À la Maison de l’Habitat, le service habitat du Grand Narbonne et ses partenaires (l’architecte conseil du CAUE et celui des Bâtiments de France, la Fondation du patrimoine, la CAPEB de l’Aude) s’associent pour apporter aux propriétaires des conseils techniques avant de se lancer dans les travaux.

Des conseillers à votre disposition :

Mes outils

Des mallettes patrimoine* ont été conçues afin de diffuser le savoir-faire traditionnel, les racines et l'identité visuelle des centres anciens. Elle comprend des relevés d’enduits traditionnels, leurs compositions et leurs couleurs.
Des fiches pratiques accompagnent chaque technique pour que les professionnels puissent les reproduire.
Les communes d'Armissan, Bages, Coursan, Fleury d’Aude, Gruissan, Leucate, Peyriac-de-Mer s’en sont déjà dotées, afin de fournir un conseil de proximité à leurs habitants et aux artisans.

* Créées par l’Ecole d’Avignon, centre de formation et de ressources pour la réhabilitation du patrimoine traditionnel.

Dépliant "Harmonies de façades" : un clic sur l'image pour télécharger le document.

Vous trouverez ci-après quelques informations utiles vous permettant d'avancer sur votre projet :

Je comprends ma façade

Restaurer sa façade, ce n’est pas qu’un coup de propre. C’est comprendre comment fonctionne son mur, comment il vit, pour lui choisir les bons matériaux et l’intervention la plus durable.

On le diagnostic. Une façade traditionnelle, construite selon un savoir-faire, ne se conçoit pas de la même manière que sur une habitation récente.
En fonction, on lui choisira un enduit (son épiderme !) qui lui correspondra le mieux. Pour le protéger (de l’eau, du gel) sans l’étouffer (le mur respire, il faut permettre la circulation de l’air et qu’il soit perméable à la vapeur d’eau) et le parer (teintes et éléments décoratifs).

Sur certaines façades de constructions traditionnelles en pierre, on peut voir : fissures, détérioration des pierres, remontées capillaires, moisissures. Ces traces, plus ou moins graves, peuvent provenir d’interventions modernes telles les enduits étanches à base de ciment ou de type plastique.

« Ma façade souffre à cause de travaux faits n’importe comment, sous l’enduit en ciment qui s’effrite, l’eau a stagné et a détérioré la pierre. (...) Nous sommes collés à l’église, c’est un patrimoine important à sauvegarder ! » Nathalie Pruvost, Saint-Nazaire-d’Aude

La pierre apparente, c’est typique des villages du Grand Narbonne

C’est faux ! Depuis les années 1960, la mode de la « pierre vue » ou pierre apparente s’est largement répandue : les maisons de hameaux et des villages entiers ont ainsi perdu leurs enduits. Cette mode a influencé des pratiques de restauration ou de reconstruction « à joints vifs », pastichant ainsi les murs anciens dont les enduits et joints entre pierres étaient dégarnis par l’usure.

Le bas du mur est abîmé par du salpêtre

L’humidité remonte depuis les fondations en cheminant entre les pierres, à travers des fi ns passages d’air, les capillaires. L’eau véhicule des sels tirés du sol. Lorsqu’elle s’évapore à la surface du mur, elle dépose les sels qui se cristallisent au contact de l’air : c’est le salpêtre. Lorsque les murs, intérieurs ou extérieurs, sont étanchéifiés par le goudronnage de la voie, par des enduits au ciment ou par des peintures pétrochimiques l’eau et les sels sont confinés dans le mur et le problème s’aggrave.